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samedi 6 mars 2010

Pourquoi reporter les réflexions sur le cinquième risque ?

Voila quatre ans que le gouvernement dit qu'il faut réfléchir sur le cinquième risque, quatre ans qu'il reporte à 6 mois ou 12 mois le lancement des travaux. Nicolas Sarkozy en donnant la priorité aux retraites vient une nouvelle fois de décaler les réflexions, et de ce fait, d'éventuelles décisions à 2011.


Certes le congé de solidarité nationale, avec l'octroi pour les aidants d'une indemnité de 47 euros par jour sur trois semaines, contribue à reconnaître leur rôle social, et ne peux que contribuer à améliorer l'accompagnement de proches en fin de vie.
Mais cette aide ne fait pas tout, loin de là, et le chemin reste long avant que les plus démunis puissent espérer de vraies aides !

L'amélioration du rôle des aidants familiaux ira de paire avec une meilleure couverture financière de la dépendance. En effet, comment faire face à un coût moyen de 2 000 euros par mois (deux SMIC) pour le maintien d'une personne dépendante à domicile ? Comment envisager le paiement de deux voir trois auxiliaires de vie pour s'occuper toute la journée et la nuit d'une personne en situation de grande dépendance. Une réalité vient s'ajouter: le coût horaire d'une auxiliaire de vie actuellement de 19 euros en France devrait être augmenté comme aux Etats-Unis, afin de valoriser et mieux considérer une profession devenue indispensable. 
Aujourd'hui la grande majorité d'entre nous souhaite mourir à domicile, et non à l'hôpital. La souffrance aussi bien psychologique que morale, devrait être plus encadrée. Les soins palliatifs devraient avoir une place primordiale dans l'accompagnement de la douleur et de la fin de vie.

Les assureurs et mutuelles vont être mis à contribution pour permettre, en collaboration avec l'état de trouver un système financier acceptable pour le plus grand nombre. Reste à savoir où positionner le curseur financier, afin qu'un plus grand nombre, et notamment les plus démunis puissent bénéficier d'une aide financière acceptable afin de mourir dans des conditions décentes. 

Les associations et entreprises spécialisées dans les services à domiciles vont certainement trouver le temps long; 2011 est une échéance qui malheureusement ne permettra pas la survie de beaucoup d'entre elles. A une époque ou les chiffres du chômage sont en augmentation, le secteur de la dépendance si on l'aidait à se réorganiser, pourrait contribuer comme il l'a déjà fait à générer plus d'emplois.

L'attente de décisions devient longue, pour les professionnels, pour les aidants et les aidés. Il faut penser aux situations tragiques que vivent chaque jour les familles les plus démunies, ou les personnes qui finissent leurs jours dans une détresse totale. Que faudrait-il de plus pour alerter le gouvernement, sur la situation d'urgence ?

1 commentaire:

  1. Pourquoi ne pas proposer une "net pétition" qui pousserait l'adoption d'une loi autorisant l'entreprise à abonder les RTT ou congés de son employé, au motif qu'ils sont pris pour aider une personne en perte d'autonomie ?
    Cela pourrait concerner les enfants, mais aussi les parents plus éloignés - frères, cousins, petits enfants - qui souhaitent donner de leur temps. On sortirait du débat "le gouvt ne fait rien" pour prolonger la démarche opérationnelle qui fait la crédibilté du site Aidantattitude.

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